Pourquoi l'alcool fait vomir ?
Dans une soirée où la consommation d’alcool est modérée, l’envie de vomir reste en général loin des buveurs. Par contre le lendemain, au réveil, les maux de tête et la fatigue sont souvent associés à des nausées. Et quand dans une soirée la consommation d'alcool devient très excessive, l’envie de vomir survient et ne vous lâche plus pendant presque 24h. D’où ça vient ? Y a-t-il moyen d’éviter ça ?
D’abord, il faut définir qu’est-ce qu’on entend par trop boire. Une consommation d’alcool est considérée comme excessive lorsqu’elle dépasse 4 verres pour un homme et 3 pour une femme durant une période allant de 2 à 4 heures. Il faut aussi savoir que si l’alcool est absorbé rapidement par notre organisme, il met beaucoup plus de temps à être éliminé.
Quand nous vomissons, c’est souvent le signe que notre corps est intoxiqué par un produit et qu’il éprouve le besoin irrépressible de l’expulser au plus vite pour s’en protéger. Ici en l’occurrence, il s’agit de refouler l’alcool ingurgité.
Pour ce faire, un mécanisme complexe se met en place. Tout d’abord, c’est le bulbe rachidien de notre cerveau qui reçoit les informations de différents organes. Le signal d’alerte est lancé, notre corps contient une quantité importante d’une substance toxique.
Les intestins se contractent alors, et 2 zones de notre système digestif, le fundus et le cardia, se détendent pour laisser passer tout ce que contient notre estomac. Durant ce processus, la glotte se referme automatiquement afin que le vomissement ne passe pas par la trachée, ce qui risque de provoquer un étouffement. C’est aussi la raison pour laquelle il est toujours recommandé de mettre une personne inconsciente sur son côté latéral. En effet, la glotte n’étant pas fonctionnelle chez une personne inconsciente, le risque d’étouffement est très élevé.
Peut-on choisir de vomir quand on a trop bu ?
Nous parlons ici d’un niveau d’alcool vraiment important, celui qui s’accompagne d’un flou sur les événements de la soirée et qui garantit le mal de tête le lendemain matin. À ce niveau-là, deux situations peuvent survenir :
- la personne se fait vomir volontairement ;
- la personne vomit sans pouvoir l’empêcher.
Vomir volontairement n’est pas un geste anodin et il peut entraîner des irritations internes et avoir des conséquences plus importantes. Pourtant c’est parfois la seule solution quand on a beaucoup trop bu. Si vous vous sentez vraiment mal, si vous avez l’impression que votre voisin est sur le point de faire un coma éthylique, il est nécessaire de provoquer un vomissement. L’organisme n’arrive plus à gérer la quantité d’alcool et il s’agit ici de sauver une vie. Par contre, inutile de vomir volontairement pour espérer rester sobre, car l’alcool est si rapidement absorbé par l’organisme que cela ne changera rien sur le fond.
Par contre si au milieu de la soirée, vous vomissez sans pouvoir vous en empêcher, il s'agit alors d'un message violent et nécessaire de votre organisme, envoyé par votre foie. Ce dernier n’arrive plus à gérer l’alcool présent, il déborde et il cherche à se protéger lui-même. Pour cela il rejette l’alcool et vous fait vomir.
Dans les deux cas, vomir ne doit pas être vu comme une purge permettant de recommencer à boire. Au contraire, il faut faire une pause, boire de l’eau, manger un peu (on évite le gras et les sucres rapides). Peut-être même faut-il songer à se coucher.
Pourquoi a-t-on des nausées avec la gueule de bois ?
Les nausées du lendemain matin n’ont plus grand-chose à voir avec les vomissements en milieu de soirée. Le seul point commun est que le foie en est responsable.
L’alcool arrive au foie sans aucune modification préalable. C’est donc cet organe qui va s’occuper de tout pour l’évacuer de l’organisme. Pour cela il va transformer l’alcool en plusieurs composés chimiques. Ce sont ces derniers qui provoquent des nausées, des sueurs et des vomissements. Et il faut attendre environ 24h pour que le processus soit totalement achevé et que le malaise passe.
Pendant ces 24h, le foie est extrêmement sollicité. C’est pourquoi il faut absolument éviter de boire de nouveau de l’alcool. Ceux qui pensent donc soigner "le feu par le feu" ne font qu’empirer la situation.
En effet, notre organisme, notamment au niveau des muqueuses intestinales, est tapissé par un réseau neuronal très sophistiqué qui fait remonter toutes les informations au cerveau. Et quand de nouveaux composants toxiques comme l’alcool entrent dans notre organisme, c’est tout notre corps qui déclenche la sonnette d’alarme.
Comment éviter les nausées de la gueule de bois ?
Pour éviter les nausées, il va falloir donner un coup de main à votre foie.
Pour cela il faut commencer par ne pas manger d’aliments difficiles à digérer. Cela exclut donc les aliments trop gras. On ne termine pas une nuit fortement alcoolisée en passant dans un fast-food !
On évite aussi les piments et tous ces aliments qui vous font du mal (le lait pour certains, le poisson pour d’autres, etc). Vous pouvez également marcher un peu pour aider votre métabolisme à bien fonctionner. Même si la déshydratation n’est pas responsable des vomissements et des nausées, n’oubliez pas de boire. L’un des symptômes de la gueule de bois est la déshydratation, alors même que l’eau est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Donc, pensez à boire tout au long de la journée et encore plus juste après avoir vomi. Vous pouvez également pendant votre soirée alterner verre d'alcool et verre d'eau pour atténuer les risques de nausées le lendemain.
Enfin vous pouvez prendre des gélules de Paraxine pour chasser tant la nausée que les maux de tête et la fatigue. Ces comprimés contre la gueule de bois sont en vente libre et n’entraînent aucun effet secondaire. Par contre il est préférable de les avoir sur soi pendant la soirée, car le plus tôt vous commencez à les prendre, le plus vite vous serez remis sur pied.